Les enjeux de l’intercommunalité

Le 20 mars 2015, la Fédération des Centres Socioculturels des Deux-Sèvres organisait son assemblée générale. Pour l’occasion, elle avait invité Bernard Saint-Germain, chargé de mission à Mairie-Conseils. A l’heure de profonds changements d’organisation sur nos territoires, nous lui avons posé la question des conséquences de cette réforme pour nos associations.

Les communautés de communes jouent un rôle de plus en plus important dans la vie sociale. C’est à dire qu’elles rendent des services à tous les habitants. Elles gèrent notamment les relais assistantes maternelles, les solutions de garde d’enfants, le portage des repas à domicile, l’habitat adapté, les transports à la demande ou encore les chantiers d’insertion. Pour coordonner toutes ces compétences, la plupart d’entre elles (50 %) a créé, depuis 2005, des centres intercommunaux d’action sociale. Il s’agit d’outils au service des collectivités. Sur le papier, ils sont autonomes mais leurs budgets sont votés par les élus.

Notre position en tant qu’associations est très différente. Les centres sociaux obtiennent des subventions des communes et des communautés de communes parce qu’ils ont un projet qui répond à des problématiques de territoire partagé. L’enjeu est donc pour nous d’être associés comme partenaires, complémentaires du projet social de territoire. A ce titre, les actions des Centres Socioculturels ne répondent pas à toutes les compétences. Ils ne peuvent pas porter tous les dispositifs. Bernard Saint-Germain nous invite donc à être précis lorsque nous parlons de nos associations. C’est à nous de démontrer notre complémentarité avec les autres acteurs du territoire.

Bien parler de son Centre Socioculturel à un élu

Les Centres Socioculturels sont des associations qui portent un projet.
Ce projet est agréé et financé par la Caisse Nationale d’Allocations Familiales. Ces financements sont issus des cotisations patronales et salariales.
Le projet décline des actions d’intérêt général.

Les communautés de communes portent des compétences. Elles sont mentionnées dans leurs statuts. Nous devons les connaître afin de nous positionner en complémentarité.

Il est important pour nos associations d’être lisibles, d’être perçus pour ce que nous sommes vraiment. Nous devons pour cela entretenir des liens réguliers avec les élus et les techniciens des collectivités (directeur général des services...).

Nous devons également entretenir des relations avec les autres acteurs présents aux côtés des habitants. Nous devons pouvoir faire en sorte de les mettre autour de la table afin de partager nos diagnostics et nos actions. Nous pouvons jouer ce rôle d’impulser la coordination des réseaux.

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