Stages en Europe : tutti va bene !

Comme nous vous l’écrivions ici, la fédération des centres socioculturels des Deux-Sèvres participe au projet Fab’Us. Il s’agit de permettre à 12 bénévoles et professionnels de notre département, de réaliser un stage d’observation dans un pays européen. L’objectif étant de s’inspirer et de monter en compétence pour que, de retour dans leur centre socioculturel, ils aient encore plus d’idées et de méthodes pour accompagner les initiatives d’habitants. Nos 12 deux-sévriens partiront avec 70 personnes. Elles viendront des centres socioculturels des Ardennes, de l’Essonne, de Bretagne, de Garonne Occitanie et du Maine et Loire/Mayenne.

Une partie du groupe devant le Colisée

Et bien, ça y est ! Le 1er stage a eu lieu. C’est Josiane Charry, du centre socioculturel du Saint-Varentais, qui est allée rendre visite à l’association ARCI. Nous étions impatients de la rencontrer et de pouvoir partager avec vous ses premières impressions.

Resto associatif " la casetta Rosa" - ARCI club

Qu’est-ce qui t’a surpris le plus, lorsque tu as été accueillie au sein de l’association ARCI ?

Ce qui m’a surpris le plus, c’est que les financements de cette association viennent exclusivement de ses adhérents. ARCI est une sorte de fédération. Ses adhérents sont des clubs. Ces clubs sont chargés de proposer des animations là où ils sont implantés. Il y en a dans toute l’Italie. Ils paient chacun une adhésion. ARCI reverse aux clubs qui en ont besoin, pour organiser leurs activités et services.
Ils ne sont pas du tout subventionnés par l’Etat. Cela leur permet de garder toute leur indépendance.
Ils sont par ailleurs très peu soutenus ou valorisés par l’Etat. Les bénévoles que nous avons rencontré sont très militants et se battent pour pouvoir exister et faire vivre leur projet. Je les ai sentis très militants !

Visite de ARCI Solidarieta

Qu’est-ce qui t’a plu dans le fait de partir dans le cadre professionnel ?

J’ai beaucoup aimé confronter mes idées à celles des autres sur des sujets qui me concernent dans le cadre professionnel. J’ai pu poser des questions sur la mafia. Et répondre à des questions sur les gilets jaunes !

L’autre aspect de cette mobilité m’a fait prendre conscience que dans d’autres associations, l’axe européen était très fort. ARCI fait partir des jeunes et des adultes aux 4 coins d’Europe. Je pense que c’est une vraie richesse de pouvoir s’ouvrir au monde. On est encore plus ouvert aux gens de son territoire lorsque l’on rentre chez soi.

Visite d'une scop

Et enfin, j’ai retrouvé pendant cette semaine à Rome l’esprit Erasmus, melting-pot que j’ai vécu quand j’étais fille au pair à Little Hampton, au sud de l’Angleterre.

Sur le papier, FabUs doit permettre d’aller s’inspirer, de revenir avec des idées, d’autres méthodes, un réseau de partenaires en Europe. C’est vrai alors ?

Effectivement, nous n’étions pas en vacances ! Ou alors nous n’avons pas la même notion du mot Vacances ! Les journées étaient très denses. Nous commencions à 9h et rentrions à l’hôtel vers 23h. J’ai parlé anglais tous les jours et rencontré des gens que je n’aurais sûrement pas croisé à Saint-Varent, à titre privé ou professionnel, d’ailleurs.
J’ai passé une semaine avec des italiens, bien sûr. Mais aussi avec 12 personnes qui venaient d’autres CSC de France. J’ai rencontré des français qui partagent mes valeurs, qui travaillent ou sont bénévoles dans les CSC de France... en Italie !

 Arci club "Nonna Roma"

La thématique de ce stage était l’impact de l’engagement citoyen des habitants et des associations dans la vie locale. C’était en concordance avec ce que nous souhaitons impulser au CSC. Il y avait un triple intérêt : pour moi, pour mon secteur et pour le CSC. Ça m’a donné des idées d’animations concrètes. Et je suis revenue très enthousiaste, dynamisée. Et bien fatiguée !

Pour l’écouter nous raconter, cliquez sur la vidéo.

Un message, un commentaire ?