Bien Vieillir, le paysage évolue

Le 5 avril 2018, une dizaine de professionnels étaient à la Petite Boissière pour partager l’expérience des Mauléonais en matière d’actions Bien Vieillir. Revenons un peu sur ce qu’ils ont (re)découvert.

Les CSC sont-ils légitimes lorsqu’ils organisent des actions pour les seniors ?

Les CSC ont un rôle à jouer à plusieurs niveaux :
- entretenir ou recréer des liens sociaux entre toutes les générations ;
- accompagner les seniors dans la construction d’un nouveau projet de vie ;
- refaire une place aux seniors dans la société en les impliquant dans la mise en place des activités et des projets qui les concernent ;
- être une plate-forme de travail avec les acteurs locaux du vieillissement.

Le paysage institutionnel du Bien Vieillir

En France, depuis 2005, l’acteur principal en matière de bien vieillir est la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA).
Il existe bien sûr de nombreux dispositifs en matière de prévention des effets du vieillissement. Ils émanent de l’État, des collectivités locales, des caisses de retraite, des mutuelles, des associations. Pour que les projets et les actions pour les seniors soient cohérents et lisibles sur les territoires et pour que les financement soient cohérents, le législateur a créé une instance de gouvernance : la conférence des financeurs de la prévention de la perte d’autonomie. Il en existe une par département. C’est la caisse nationale de solidarité pour l’autonomie (CNSA) qui les a mis en place et qui les coordonne. Autour de la table, les partenaires suivants :

Dans les centres socioculturels, notre interlocuteur est le conseil départemental.
Source : CNSA

Pour plus d’infos sur le fonctionnement de la conférence des financeurs, rendez-vous pages 6 et 7 de ce document.

Dans le Nord du département, les CSC du Pays Mauléonais, de Nueil Les Aubiers, de Cerizay, de Bressuire, du Val d’Egray, du Canton de Ménigoute, de l’Airvaudais/Val du Thouet et la maison pour tous de Châtillon sur Thouet travaillent en partenariat avec l’association gérontologique du nord 79. Ils ont déposé une demande de financement conjointe.

Une réflexion commune sur l’évaluation de nos actions

Depuis 2016, l’Union Régionale des centres socioculturels travaille sur l’évaluation des actions que nous mettons en place. Pourquoi ?
Pour obtenir des financements et rendre compte de manière globale auprès des financeurs, de l’impact de nos actions, du public que nous touchons. C’est également pour pouvoir analyser nos actions, pour les comparer et en mesurer l’évolution. Cela nous permet de prendre du recul, de nous adapter, d’ajuster les actions.

Quand on interroge Guy-Noël YOU, directeur du centre socioculturel du Pays Mauléonais, il nous invite à repérer quelques éléments quantitatifs et qualitatifs :

la moyenne d’âge des participants
les tranches d’âges
la fréquence à laquelle viennent les personnes
leur parcours au CSC :
- le temps que les seniors passent au CSC
- ce qu’ils font au CSC (consommateur, bénévole, administrateur)
- le bénévolat et les critères de ce bénévolat (que mesure t-on ? )

A Mauléon, précise Guy-Noël, nous avons mesuré que les ateliers Bien Vieillir représentaient 4 000 heures de bénévolats. Soit 2,5 emplois à temps plein.
Ainsi, dans la répartition des financements, nous avons :
- financement conférence des financeurs pour la coordination
- financement de la collectivité pour les actions
- bénévolat
Nous avons également mesuré, depuis 2011, que le nombre d’heures de bénévolat n’a pas changé. En revanche, le nombre de personnes concernées par nos actions et le nombre de bénévoles ont augmenté.

Les centres socioculturels ont beaucoup avancé sur la question du vieillissement. La qualité des actions mises en place et le fait que les professionnels se soient formés est indéniable. Le défi de ces prochaines années sera de mobiliser les habitants sur les projets pour qu’ils soient acteurs des actions.

Un message, un commentaire ?