Faut-il remettre de l’humain dans l’accès aux droits ? (1)

Nous avons rencontré Géraldine Couny-Glochon, référente famille au centre socioculturel du Mellois. Depuis 2018, elle accompagne un groupe d’habitants du territoire, concerné par la dématérialisation des services publics : déclaration d’impôts, RSA, Recherche d’emploi, démarches administratives. La plupart de ces démarches se font désormais sur des sites internet. Il n’y a plus de personnes relais, de bornes d’accueil qui puissent vous renseigner ou vous aiguiller dans vos démarches. Pas toujours simple pour les citoyens ! Géraldine nous explique, dans une série de 3 articles, comment le groupe travaille et en quoi le centre socioculturel (en partenariat avec l’Epicerie Sociale) est un allié solidaire.

Les oreilles grandes ouvertes

Lorsque nous avons rencontré Géraldine en juin dernier, nous avions une idée très claire de ce en quoi consistait l’accès aux droits. Permettre l’accès aux droits, c’est aider les personnes en situation de fragilité à accéder aux aides auxquelles elles peuvent prétendre. Ces aides sont accessibles en ligne et sous-tendent qu’il faut avoir un ordinateur, une adresse de courrier électronique, un abonnement internet et une maîtrise du français, du clavier et de la souris, suffisantes pour saisir les bonnes informations au bon endroit. Nous avons revu notre copie.

La façon dont travaille le CSC du Mellois et l’Epicerie Sociale, ouvre une autre porte, une autre voix. C’est une autre façon de travailler cette question d’accès aux droits avec les 1ers concernés. « Nous ne sommes pas un exemple. Nous avançons à tâtons, nous les professionnels, les partenaires impliqués et les habitants concernés. Le processus d’accompagnement vers l’accès aux droits est un processus qui se construit au long cours, qui s’ajuste en permanence. » explique Géraldine.

La démarche commence fin 2017. La mairie vient d’appeler le centre socioculturel pour informer l’équipe que les demandes de cartes grises seront désormais faites sur une plateforme en ligne.
Les administrateurs en discutent et décident d’aller échanger avec les personnes et les partenaires de l’instance de concertation, la disparition des guichets est un problème.
En 2018, le CSC et l’Epicerie Sociale vont enquêter sur le territoire. Qu’est-ce qui existe sur le territoire en matière d’accès aux droits ? A quoi sont confrontées les personnes en situation de précarité ? « Nous sommes allés frapper chez les habitants pour discuter avec eux, explique Géraldine. Nous avons également interroger des adhérents de nos associations lors d’activités ou de distributions alimentaires. »
Ce que révèle cette enquête, c’est que les habitants sont en difficulté mais mobilisent leur réseau et certains parviennent à trouver des solutions. « Pour d’autres, c’est plus compliqué. » explique Géraldine. L’autonomie est liée à un ensemble de facteurs, dont des éléments de contexte, d’environnement qui s’imposent à eux, dont ils n’ont pas la maîtrise.

Pour lire le 2ème article, c’est par ici.

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Cartes de centres sociaux-culturels