Oyez, oyez
Oyez, oyez braves gens !
Je vais vous conter en quelques épisodes, l’aventure de l’assemblée générale de la FCSF, à Voguë en Ardèche les 19, 20 et 21 mai 2017. Notre fédération était représentée par Daniel Bâcles (CSC de Bressuire), Jean-Noël Léridon (Fédération des Deux-Sèvres) et moi-même (CSC de Saint-Varent).
Ce retour va se présenter sous la forme d’épisodes valorisant les actions, orientations et réflexions de notre fédération nationale et, bien-sûr, l’engagement des fédérations départementales.
Un accueil chaleureux des centres sociaux d’Ardèche nous attendait en ce vendredi 19 mai, spectacle et chant émanant des centres sociaux.
Tout d’abord les cinq chantiers prioritaires :
1) Un grand rassemblement de mi-parcours du projet fédéral entre Lyon 2013 et celui prévu en 2021. Ce sera du 31 mai au 3 juin 2018, avec un point autour du développement du pouvoir d’agir des habitants, des expériences locales innovantes, des temps d’apports et de réflexion stratégiques. Définir sur le mode de la co-construction, ce que seront les priorités qui devront guider l’action du réseau fédéral d’ici le prochain congrès.
J’aurai donc l’occasion de revenir sur ce thème.
2) La création d’une plate-forme : c’est possible.me site ouvert à l’attention de l’ensemble des centres socioculturels, pour la consultation de fiches actions. Bien évidemment, afin d’enrichir ces échanges, n’hésitez pas à rédiger vous-même vos fiches actions. Vos présentations peuvent être enrichies de témoignages, de photos et de vidéos.
3) L’économie du projet des centres sociaux : établir ensemble un diagnostic de ce qui pose problème au CSC sur le plan de l’économie. Une première phase de réflexion a eu lieu, avec des rencontres ou plus de six cents personnes se sont impliquées. Il s’agit maintenant d’élaborer une offre d’appui fédéral pour accompagner les CSC dans la mise en œuvre des différentes pistes d’évaluation choisies.
4) La qualification des bénévoles : grande cause de la FCSF pour 2018. Au menu : FOSFORA et comment se former collectivement. Ce thème sera, à lui seul, abordé lors d’un futur épisode.
5) Un appui national à l’organisation ou la réorganisation des fédérations à l’échelle des grandes régions. Dans certaines régions plus que dans d’autres, nos schémas relationnels ont été bousculés face aux réformes territoriales : cantonales, communautés de communes et enfin régionales. En octobre prochain, Denis Vallence animera une formation à ce sujet : échanges et pratiques concernant plus précisément l’approche régionale.
Pour terminer ce premier épisode, un vœu porté par la fédération des centres sociaux d’Ile de France, validé par son conseil d’administration du jeudi 20 avril, de faire porter par la FCSF ce message auprès des nouveaux élus qui, demain, siégeront à l’assemblée nationale :
« Les centres sociaux d’Ile de France souhaitent la création d’un droit à l’apprentissage de la langue française, sans condition. Droit qui serait totalement indépendant de la délivrance ou du renouvellement d’un titre de séjour. »
La maîtrise de la langue est un élément central de la cohésion sociale dans notre pays et du vivre ensemble dans tous nos quartiers et villages. Aujourd’hui, les centres sociaux s’adressent indistinctement aux différents publics : primo-arrivants, personnes présentes en France depuis de longues années, jeunes et moins jeunes, scolarisés ou non dans leur pays d’origine. Les CSC constatent donc une politique trop restrictive émanant du ministère de l’intérieur ; celle d’un apprentissage de la langue au service de la gestion des flux migratoires. Celle-ci concerne les primo-arrivants en situation régulière.
Je vous souhaite de belles aventures dans vos centres socioculturels.
Jean-Michel Bouchet