Président, trésorier, secrétaire, pourquoi ?

Aux assemblées générales, va faire suite l’accueil des nouveaux administrateurs des centres socioculturels. Alors, pour rassurer les bénévoles qui voudraient prendre des responsabilités associatives, revenons sur quelques fondamentaux.

On dit UN président, UN trésorier, UN secrétaire. Il peut pourtant y en avoir plusieurs. Là encore, ces nominations sont au service de l’organisation la plus rationnelle possible du projet. Ces répartitions de rôles sont faites au moment où le conseil d’administration élit le bureau. Simultanément, le CA attribue les fonctions de président, vice-président, trésorier, secrétaire, membre, grand schtroumpf.

Si les lignes de partage sont sensibles ente CA et bureau, les responsabilités que l’on attribue au président, trésorier ou secrétaire sont souvent pleines de confusion.

Avant d’être un pouvoir, la prise d’une responsabilité particulière est un devoir. Elle induit un engagement moral et, ne le nions pas, du temps et de l’énergie pour pouvoir assumer les missions confiées.

Le président

La responsabilité du président est de représenter la personne morale qu’est l’association. Il en est l’incarnation physique, le porte-parole. Si l’on veut s’adresser à l’association, il faut bien que l’on entre en contact avec quelqu’un. Or, une personne morale ne parle pas. En revanche, représenter une personne morale ne veut pas dire être la personne morale. Un administrateur peut parfaitement, à un moment ou à un autre, représenter l’association.
L’autre responsabilité que doit assumer le président, c’est d’être l’animateur du CA, de contribuer à la réflexion, au partage de la parole, au respect de la démocratie et des valeurs qui fondent l’association. Son élection en tant que président est une reconnaissance de cette capacité à rassembler pour faire vivre le projet.

Le trésorier et le secrétaire

Les fonction de trésorier et de secrétaire son souvent assimilées à des tâches plus concrètes, plus ou moins bien identifiés, selon les situations. Ces tâches sont différents selon que l’association a du personnel, un comptable, des compétences acquises.

Tout cela ne fait pas très juridique. C’est le sens de la responsabilité qui est en jeu. Celle du président et aussi celle de tous les administrateurs. Chacun peut parfois minimiser sa propre responsabilité du fait qu’il n’a pas de fonction particulière. Cette interprétation est mauvaise. La responsabilité des membres du conseil d’administration est collective et ne repose pas seulement sur les épaule de tel ou tel fonction.

A moins que…

Ce serait trop facile de se cacher complètement derrière le collectif. La responsabilité pénale d’une personne peut-être engagée sur le plan strict du droit. La mise en danger consciente et prévisible d’autrui, le départ précipité avec la caisse, la mise en place d’actions illégales, sont autant d’actes dont vous ne pourriez pas vous dédouaner du fait que vous étiez administrateur de l’association.

Tout acte individuel qui n’aurait fait l’objet d’aucun débat, ni d’aucune décision collective serait naturellement et heureusement répréhensible pénalement, selon ses conséquences.

Les cas sont rares et pour cause. C’est souvent le résultat d’une gestion à la one man show, sans aucune démocratie, ni partage. Les petites dictatures peuvent exister, même dans les associations. La garantie vient donc de la démarche collective et d’une gestion raisonnable. On parlait autrefois de gestion en bon père de famille*. *Les questions d’équité entre les hommes et les femmes ont amené la suppression de cette expression dans le droit français, depuis janvier 2014.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n'apparaîtra qu'après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message
  • Ce formulaire accepte les raccourcis SPIP [->url] {{gras}} {italique} <quote> <code> et le code HTML <q> <del> <ins>. Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.